Catastrophe ambulante

Elle est une des personnes qui compte le plus pour moi actuellement.
Elle fait tout un tas de trucs super chouettes et je suis bien avec elle, on s'est pris le bec et j'ai eu l'impression d'être assise à côté d'une étrangère pendant deux heures. Chelou.
Je ne sais même pas pourquoi j'ai piqué une crise comme ça, mais l'ambiance est passée de excellente, comme d'hab, d'autant que j'étais de très bonne humeur, pour changer, à lugubre, en moins de deux.
Tout simplement parce que le peu de bonnes nouvelles que j'ai à donner, je ne peux même pas les donner parce que tout le monde est déjà au courant avec que je n'ouvre ma bouche, et que c'est frustrant.
Je me suis excusée, parce que je n'aurais pas dû m'énerver, elle ne pensait absolument pas à mal. Au contraire, le sujet aurait dû me plaire. Vraiment. Y'a une drôle de mauvaise connexion qui s'est faite, entre le moment où ça m'a fait sourire et le moment où ça m'a donné envie de pleurer, entre le moment où elle souriait aussi et le moment où elle s'est tue. Cette conversation aurait dû être agréable. Je ne comprends pas ce que j'ai fait, je ne comprends pas ce que cet imbécile de cerveau m'a fait faire, et pourquoi mon imbécile de bouche lui a obéit.
Tant pis, maintenant c'est fait. J'ai raté une occasion d'être contente. J'ai été en colère pendant deux heures. La voisine d'à côté s'est mise à pleurer, et elle, entre les deux, elle en pouvait plus. Quelle joie.
J'ai pensé "Et voilà, c'est comme ça que, en ne t'excusant pas tout de suite, tu peux perdre les gens, les uns après les autres. En fait, c'est un jeu d'enfant, d'être seul." Et j'ai eu peur de l'envie que j'ai eu de persister à ne rien dire... Mais bon, à la base je suis super tragique, donc, j'ai peur vite.
J'espère que ça n'a pas d'importance.

Heureusement qu'après ça, c'est devenu carrément moins déprimant, hein!
Et puis vivement le soleil (un petit peu quoi, je sais que je vais râler au bout de trente degrés, mais bon...)